La Chine, précurseur des réseaux du futur.

Une amie chinoise m’a confié hier qu’elle avait accès à Youtube, ainsi qu’à tous les services bloqués en Chine dès qu’un sujet politique un peu épineux pour le Gouvernement surgit (Flickr, Twitter, Facebook, tout ce qui permet un regroupement d’opinions non contrôlable).

Elle m’annonçait cela avec une certaine fierté ; celle qui signifie « Malgré ma connaissance limitée de l’informatique, je peux passer outre les pare-feu que l’on m’impose. »

Une remarque comme celle-ci peut paraître anodine. Mais si on pousse la comparaison avec les mesures que le Gouvernement français veut prendre en la matière (HADOPI, LOPPSI et consorts), on peut alors s’apercevoir que quelque soit la hauteur des barrières que l’on pourra dresser, cela n’amènera qu’un développement croissant et une plus grande facilité d’utilisation de mesures de contournements (logiciels, matériels...) ; la réponse du berger à la bergère.

Ce qui se passe déjà dans un des pays les plus stricts en matière de censure des media (mais la plupart des outils de censure sont en pâte à modeler), se profile dans le pays des droits de l’Homme. Cela pourrait être cocasse s’il ne s’agissait de viser un des principes fondamentaux de ce pays, ou de foncer tête baissée dans le mur qui est à l’origine de cette économie vacillante.

Jamais je n’aurais pensé voir la France copier la Chine.

Cela dit, ce documentaire diffusé lors de l’émission « Temps présent » sur la TSR nous rappelle que la France tente chaque jour de combler son retard sur l’Italie et la Chine.